Selon le référentiel officiel, peuvent prétendre à l’homologation conforme au savoir-faire IG « Siège de Liffol » : “les sièges issus de techniques de fabrication traditionnelles ou innovantes répondant aux critères propres de la zone géographique du Bassin de Liffol-le-Grand”.
Il effectue un montage d’essai des pièces réalisées à partir des plans fournis par le bureau d’étude et des dessins du designer.
Il sait résoudre les éventuels problèmes au moment du passage en atelier de production et améliore le prototype par rapport à son coût et sa faisabilité en série dans un atelier industriel.
Le traceur débiteur trace sur le plateau de bois, au moyen de calibres, les différentes pièces de la chaise, en évitant les défauts du bois tels que les nœuds, gerces, aubier…
L’ébauche de la pièce est taillée et découpée dans la masse du bois, généralement en forme courbe (deux ou trois dimensions).
Le contre débiteur chantourne ou découpe en forme les pièces courbes, à l’aide d’une scie à ruban.
Les pièces linéaires sont débitées à la scie circulaire.
L’ébauche de la pièce de bois obtenue après le débit, est rendue plane à l’aide d’une corroyeuse et / ou d’une dégauchisseuse.
Mise à longueur des pièces à façonner avec une machine mise au point à Liffol-le-Grand, qui permet des coupes sous tous les angles afin de retirer le surplus de bois.
La mortaise, partie femelle de l’assemblage, est réalisée sur une mortaiseuse à bédane ou encore à la défonceuse à commande numérique.
L’opération d’assemblage est réalisée avec soin. C’est elle qui garantira la solidité du siège à l’usage. Les tenons et les mortaises préalablement encollés sont assemblés puis cadrés pendant le temps de polymérisation de la colle.
Utilisant la face plane en référence, l’ébauche de la pièce bois est équarrie à la raboteuse sur 2 faces parallèles ou 4 faces parallèles.
Le tourneur façonne les pieds ou encore les balustres à l’aide d’un tour manuel ou mécanique, avec un tour à copier à partir d’une matrice de forme.
Le tenon, partie male de l’assemblage, est usiné à la tenonneuse ou encore à la défonceuse à commande numérique.
Les fabricants du bassin de Liffol-le-Grand ont mis au point une machine-outil spéciale : la rogneuse rectifieuse qui met à niveau les pieds du siège et assure sa stabilité. Cette particularité des entreprises liffoloises a été depuis copiée et adoptée par les fabricants d’autres régions.
Les pièces sont calibrées à la 2 ou 4 faces pour obtenir la pièce débitée calibrée suivant le gabarit du modèle.
Le toupilleur utilise la toupie plate, dite aussi toupie champignon, pour façonner les pièces plates et la toupie volante pour les pièces courbes.
Les opérations de perçage sont réalisées à la perceuse colonne, perceuse multibroches ou perceuse à commande numérique.
Les pièces de bois massif courbé sont soit chantournées, soit cintrées après étuvage ou sous haute fréquence.
La mouluration de la pièce, avec des formes variées, est obtenue à la toupie champignon ou volante, ou encore par une machine 4 faces pour les pièces rectilignes.
Le sculpteur ornemental taille le bois afin de faire naître des motifs ou des formes.
Le ponceur finisseur ponce et élimine tous les défauts et imperfections du siège devenu «carcasse» ou «fut bois brut».
Cette opération est réalisée à la main, à la machine portative, ou à la ponceuse à bande étroite ou à bande large.
Eventuellement, il marquera au fer l’estampille de la manufacture.
Le vernisseur finisseur met en teinte, cire, verni ou laque la carcasse.
Il est celui qui protège la surface du bois contre les attaques de l’eau, de l’air, des salissures, et qui met en valeur l’aspect naturel du bois en révélant sa couleur par la pose d’un vernis.
Le doreur passe par plusieurs étapes principales : les apprêts, la reparure, la dorure et les finitions, sachant que la dorure sur bois à l’eau peut nécessiter jusqu’à une vingtaine d’étapes différentes.
Le travail du tapissier consiste à souligner, mettre en valeur et respecter celui du menuisier en siège. Il doit trouver l’équilibre entre les formes d’un siège et la garniture qu’il va y apporter.
